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Cleantechs : le recyclage domine les investissements

Le Club Cleantech de l’Association Française des Investisseurs pour la Croissance (AFIC), vient de publier son baromètre des levées de fonds Cleantech en France en 2012, en collaboration avec le site GreenUnivers et Ernst & Young. A lui seul, le secteur du recyclage concentre 51% des investissements…

En 2012, les investisseurs en capital ont alloué 423 millions d’euros (M€) dans 73 entreprises du secteur des cleantechs (ou cleantechnologies) en France. Cela constitue un record en montants investis depuis les 3 années d’existence du baromètre (182 M€ en 2011, 263 M€ en 2010) et une remontée en nombre d’opérations (64 en 2011, 82 en 2010) ; des chiffres qui contrastent avec les évolutions enregistrées au plan européen et mondial. « Ce niveau est toutefois porté par deux opérations qui concentrent à elles seules 50% des montants investis », note l’AFIC. L’an passé, la majorité des investissements a été effectuée par le capital-développement, au travers de 18 opérations pour 266,4 M€ (soit 63% des investissements). La majorité des opérations (37 sur 73) a été financée lors de nouveaux tours de financements par le capital-risque, pour 79,5 M€ (soit 19% des investissements). Au total en 2012, le secteur du recyclage concentre 51% des investissements (216 M€), quand celui des énergies renouvelables totalise 29% des investissements (124 M€).

Ces chiffres traduisent d’un côté le repli des investisseurs sur des sociétés matures ou détriment des start-up innovantes du secteur des cleantechs, et d’un autre le recul des énergies renouvelables au profit de secteurs aux modèles éprouvés (recyclage, gestion des déchets, traitement de l’eau), une situation également constatée au plan mondial. Cette évolution reflète l’adaptation des professionnels de l’investissement en capital à un environnement économique incertain et à des changements réglementaires en France non concertés, qu’il s’agisse de la révision des tarifs d’achat dans le photovoltaïque, de la dénonciation de ceux de l’éolien, du poids accru des nouvelles puissances au niveau industriel, ou encore de l’accès au financement bancaire limité pour de nouveaux projets. 2012 est également marquée par l’entrée en force de 2 catégories d’acteurs : les industriels, au travers des fonds d’amorçage dans une logique d’open innovation ; les pouvoirs publics, avec la création du fonds Ecotechnologies doté de 150 M€.

« Ce sont 73 entreprises qui ont été accompagnées par les professionnels français du capital-investissement dans le secteur des cleantechs pour un montant investi en nette progression. 2012 est toutefois une année nuancée. On saluera la montée en puissance de nouveaux acteurs : les acteurs publics et les corporates. On notera également un net recul du financement dans les énergies renouvelables et dans les start-up, face à un environnement économique et réglementaire incertain. Gageons que le débat national sur la transition énergétique permettra de fixer un nouveau cadre législatif dans lequel les professionnels privés de l’investissement pourront apporter une nouvelle dynamique aux projets d’entrepreneurs pour le développement d’une économie verte », indique Sophie Paturle, Présidente du Club Cleantech AFIC.

Pour rappel, l’Association Française des Investisseurs pour la Croissance a créé le Club Cleantech AFIC pour fédérer la part croissante de ses membres actifs dans les cleantechs (c’est-à-dire les entreprises dédiées aux énergies renouvelables, à l’efficacité énergétique, aux transports, au traitement eau-air-sol, au recyclage), et pour promouvoir les éco-industries en France et à l’étranger. Le Club a un triple objectif : mesurer les investissements des membres de l’AFIC dans les cleantechs avec la publication d’un baromètre trimestriel et créer un lieu d’échange entre investisseurs professionnels ; interagir au sein de « l’écosystème cleantech » et développer des ponts entre les différents acteurs du secteur (pouvoirs publics, industriels, entrepreneurs, organismes de recherche…) ; promouvoir le rôle des investisseurs dans le développement des éco-industries.

Source : Déchetcom

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